Textes & Documents

Séminaire du 15 décembre 2012

Le séminaire s’est ouvert sur le rappel de la conclusion du dernier (1), à savoir sur les deux façons de parler de Dieu : Le Dieu de Moïse qui libérant son peuple de l’esclavage témoigne de sa présence et le Dieu du Coran, créateur et recréateur (donc destructeur) qui, lui, est pure spéculation, pure croyance.

J.P. Winter va s’appuyer sur l’espace à maintenir entre ces 2 formes de rapports au grand Autre pour en développer l’incidence sur l’activité désirante du sujet en la mettant en relation avec les deux modes de gouvernement opposés que sont la démocratie et le totalitarisme.

Cet étayage de l’individuel (activité désirante du sujet) sur le collectif (modes de gouvernement) par le biais des notions d’identité (pour le collectif) et d’identification (pour le sujet) toutes deux liées à la question sur l’origine, illustre magistralement l’idée selon laquelle le symbolique doit rester troué :

« Si le sujet se fige dans sa subjectivité, s’il revendique son désir, il sera la proie de tous les communautarismes. »

D’une telle approche s’ensuivent de nombreuses implications sur la pratique de l’analyse et sur ce qu’elle a de subversif. Entre autres exemples, considérer qu’on n’est pas identique à soi-même fait que la quête de l’origine dans la cure (celle du trauma en particulier) est inopérante et par ailleurs, fait que la proposition du « connais-toi toi même » se renverse alors en un « surprends-toi toi même ».

↑↑(1) Le dernier séminaire (20 Octobre 2012) traitait de la question de la vérité et de son articulation au sexuel.
Une longue citation de Lacan tirée de « Mon enseignement » a illustré le passage de l’exposé sur les modes de gouvernement.

Retour en haut